Les meilleurs professionnels du monde s'affrontent
Concentration extrême : Yannick Schädler, polymécanicien, s’entraîne pour les « WorldSkills ».
Yannick Schädler, 21 ans, observe d'un œil critique la pièce qu'il vient de retirer de la fraiseuse CNC. Il tourne le composant dans tous les sens, fait glisser son pouce le long des bords, puis hoche la tête, satisfait. « Ce n'est pas si mal », estime-t-il avec un sourire. Il a fraisé la pièce dans la SmartFactory de Brütsch/Rüegger Tools dans le cadre de sa préparation pour les « WorldSkills ». Lors de ces championnats mondiaux des métiers, Yannick concourra dans la catégorie fraisage CNC pour son pays d'origine, le Liechtenstein. Il pourra compter sur les outils de la société Brütsch/Rüegger Tools. Yannick a appris son métier chez Hilti, une entreprise réputée du Liechtenstein, où il exerce le métier de polymécanicien depuis la fin de son apprentissage.
Brütsch/Rüegger Tools participe aux « SwissSkills » et « WorldSkills », qui se tiennent chaque année en alternance. Nous sommes présents dans trois disciplines polymécaniques, à savoir l'automatisation, le tournage CNC et le fraisage CNC. Par notre engagement, nous soutenons ces championnats professionnels afin de promouvoir l'excellence, faire vivre les métiers et véhiculer une bonne image de l'apprentissage.
Les championnats du monde des métiers ont vu le jour après la Seconde guerre mondiale. La première édition a eu lieu à Madrid en 1950. Les « SwissSkills », le championnat suisse des métiers, existent depuis 2017. (Source photo : SwissSkills)
Il faut être habile de ses mains mais également maîtriser la programmation.
Apprendre auprès des meilleurs
« Le métier que j'ai appris m'a tout de suite fasciné », se souvient Yannick. Dès son plus jeune âge, il adorait le travail manuel. « Avec le fraisage CNC, j'associe la programmation sur ordinateur au travail artisanal. » Son ancien responsable de formation a tout de suite remarqué le talent remarquable de Yannick dans son domaine de prédilection : « Non seulement il connaît sur le bout des doigts la procédure à suivre sur la fraiseuse, mais il est également très exigeant envers lui-même et son travail », explique Claudio Nigg. Formateur professionnel chez Hilti depuis des années, il doit notamment évaluer l'aptitude et l'évolution des jeunes collaborateurs. Il s'en est vite rendu compte : Yannick a toutes les compétences requises pour participer aux championnats du monde des métiers mais aussi pour monter sur le podium. Un peu comme lui, en 2009.
Entraînement, concentration et encouragements constants
Claudio Nigg a pris Yannick Schädler sous son aile. Comme seuls les meilleurs peuvent participer à des concours professionnels internationaux, il faut être prêt à travailler plus que les autres. « Je m'entraîne au moins dix heures par semaine », explique Yannick. Heureusement, son employeur Hilti l'autorise à s'entraîner pendant les heures de travail. Il alterne donc régulièrement entre la préparation du concours et le travail de production dans l'entreprise. Cette méthode a fait ses preuves : lors des « EuroSkills 2021 » à Graz, en Autriche, Yannick a décroché le titre de vice-champion d'Europe. Il vise également une bonne place aux « WorldSkills » qui se tiendront à la mi-octobre à Leonberg, en Allemagne, pour sa discipline. « Ce serait génial de faire partie du Top 10 », avoue-t-il. Si tout se passe bien, il pourrait même faire partie des cinq premiers.
La fraiseuse CNC accomplit son œuvre sous l'œil attentif de Yannick Schädler.
Motivation et talent également du côté suisse
Le Suisse Fabian Leuenberger participe lui aussi aux « WorldSkills » en Allemagne, dans la catégorie tournage CNC. En 2020, il a remporté la médaille d'or aux « SwissSkills », la version suisse des championnats des métiers. « Cette victoire compte énormément pour moi », explique Fabian. Non seulement elle l'a aidé dans son développement personnel, mais elle lui a aussi fourni de précieux contacts professionnels et des sponsors qui lui seront utiles tout au long de sa carrière. Il peut compter sur le soutien de son employeur, la société Duap AG. Sa victoire aux « SwissSkills » est encourageante pour Fabian mais elle ne garantit pas un bon classement aux championnats du monde. « En plus du talent et de la préparation, il faut une certaine dose de chance dans les concours », souligne le jeune homme de 20 ans. Si elle est de son côté, il pourrait bien décrocher une médaille. « Ce serait formidable si je pouvais finir meilleur Européen. »
Fabian Leuenberger, 20 ans, veut poursuivre sur sa lancée au concours suisse pour obtenir un bon résultat aux championnats du monde. (Source photo : SwissSkills)
